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harun yahya
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22 mai 2011

Le pardon selon la morale islamique et ses bénéfices sur la santé

L'un des traits de moralité recommandé dans le Coran est le pardon :

 

Accepte ce qu'on t'offre de raisonnable, commande ce qui est convenable et éloigne-toi des ignorants. (Coran, 7 : 199)

Dans un autre verset, Dieu commande: "… Qu'ils pardonnent et absolvent. N'aimez-vous pas que Dieu vous pardonne? Et Dieu est Pardonneur et Miséricordieux!" (Coran, 24 : 22)

Ceux qui ne croient pas aux valeurs morales du Coran trouvent très difficile de pardonner aux autres, parce qu'ils sont facilement irrités par une quelconque erreur commise. Cependant, Dieu a conseillé aux croyants que le pardon est bien meilleur :

La sanction d'une mauvaise action est une mauvaise action (une peine) identique. Mais quiconque pardonne et réforme, son salaire incombe à Dieu… (Coran, 42 : 40)

… Mais si vous (les) excusez, passez sur (leurs) fautes et (leur) pardonnez, sachez que Dieu est pardonneur, très miséricordieux. (Coran, 64 : 14)

Il a été également révélé dans le Coran que le pardon est un trait de moralité supérieur : "Et celui qui endure et pardonne, cela en vérité, fait partie des bonnes dispositions et de la résolution dans les affaires." (Coran, 42 : 43) Pour cette raison, les croyants sont des personnes clémentes, compatissantes et tolérantes, qui, comme le révèle le Coran, "… dominent leur rage et pardonnent à autrui". (Coran, 3 : 134)

La notion du pardon chez les croyants est très différente de celle des personnes qui n'adhèrent pas à la moralité décrite dans le Coran. Bien que de nombreuses personnes puissent dire qu'elles ont pardonné à quelqu'un qui les a offensées, cela prend cependant beaucoup de temps de se libérer de la haine et de la rage dans leur cœur. Bien souvent leur comportement trahit cette colère. D'un autre côté, le pardon des croyants est sincère. Parce que les croyants savent que les êtres humains sont testés dans ce monde, et apprennent par leurs erreurs, ils sont tolérants et compatissants. De plus, les croyants sont aussi capables de pardon même s'ils ont raison, et que l'autre personne a tort.

Lorsqu'ils pardonnent, ils ne font aucune distinction entre les grandes et les petites erreurs. Une personne peut leur occasionner de sévères pertes par erreur. Cependant, les croyants savent que toute chose a lieu sous les ordres de Dieu, et conformément à une destinée spécifique, ils acceptent donc tous les événements, en ne s'y opposant jamais avec colère.

D'après une récente recherche, les scientifiques américains ont établi que ceux qui sont capables de pardonner sont en bien meilleure santé, tant du point de vue mental que physique. Dr. Frederic Luskin, qui détient un doctorat en Conseil et Psychologie de la Santé de Stanford University, et son équipe, ont étudié 259 personnes résidant à San Francisco. Les scientifiques ont invité ces personnes à participer à des séances d'une durée de six heures et demie, et avaient pour objectif d'instruire ces personnes sur la notion du pardon lors de leur conversation.

Les participants ont mentionné qu'ils ont moins souffert après avoir pardonné aux personnes qui les ont blessés. La recherche a démontré que les personnes qui ont appris à pardonner se sentent beaucoup mieux, non seulement émotionnellement mais aussi physiquement. Par exemple, il a été établi qu'après cette expérience, les symptômes psychologiques et physiques comme le mal de dos, l'insomnie et le mal de l'estomac, reliés au stress, furent réduits de façon importante chez ces individus.

Dans son livre, Forgive for Good, le Dr. Frederic Luskin décrit le pardon comme étant une recette prouvée pour la santé et le bonheur. Le livre décrit comment le pardon promeut des notions positives comme l'espoir, la patience et la confiance en soi en réduisant la colère, la souffrance, la dépression et le stress. D'après le Dr. Luskin, la colère continue provoque des effets physiques observables sur l'individu. Il poursuit en disant :

En ce qui concerne la colère de long terme ou la colère non résolue, ceci réinitialise le thermostat interne. Lorsque vous êtes habitués à un niveau bas de colère tout le temps, vous ne reconnaissez plus la normalité. Ceci crée une montée d'adrénaline à laquelle les personnes s'habituent. Ceci "brûle" le corps et rend difficile à penser de façon claire, ce qui empire ainsi la situation.1
De plus, le Dr. Luskin a dit que lorsque le corps libère certains enzymes pendant la colère et le stress, le cholestérol et la tension augmentent et ceci n'est pas une bonne disposition pour maintenir le corps à long terme. 2
 
Un article intitulé "Pardon", publié dans le numéro de septembre-octobre 1996 de Healing Currents Magazine, a démontré que la colère envers un individu ou un événement occasionne des émotions négatives sur ces personnes, et nuit à la balance émotionnelle voire à leur santé physique.3
 
Cet article décrit également que les personnes réalisent après un certain temps que la colère est une nuisance pour elles, et souhaitent réparer les dégâts de leurs relations. Ainsi, elles suivent le chemin du pardon. Il est également mentionné que, malgré tout ce qu'ils endurent, les gens ne veulent pas gaspiller les précieux moments de leur vie en colère et anxiété, et préfèrent pardonner eux-mêmes et les autres.4
 
Selon une autre étude qui engage 1.500 personnes, la dépression, le stress et la maladie mentale sont observés moins fréquemment chez les personnes religieuses. Le Dr. Herbert Benson, qui a conduit cette recherche, relie cette conclusion à la façon dont la religion encourage le pardon, il continue en disant :
Il y a une physiologie du pardon… Lorsque vous ne pardonnez pas, ceci va vous ronger.5
D'après un article intitulé, "Colère hostile pour votre cœur", publié dans le Harvard Gazette, la colère est extrêmement nocive pour le cœur.
Ichiro Kawachi, professeur assistant de médicine, et son équipe l'ont démontré scientifiquement à l'aide de tests et de mesures diverses. A la suite de cette recherche, ils ont établi que les vieilles personnes râleuses ont trois fois plus de risques d'avoir une maladie du coeur que leurs égaux de bonne humeur. "Le triplement du risque, dit Kawachi, implique un niveau élevé de colère, une colère explosive qui inclut le fait de briser des choses et la volonté de blesser une personne dans une dispute."6
 
Les chercheurs pensent que la libération des hormones de stress, la demande accrue d'oxygène par les cellules musculaires du cœur, et la viscosité augmentée des plaquettes sanguines qui provoque des caillots, expliquent comment la colère augmente le risque d'une crise cardique.7
 
De plus, au moment de la colère, la pulsation augmente au-delà du niveau normal, et crée une hausse de la tension dans les artères, et donc une augmentation du risque de crise cardiaque.
 
D'après les chercheurs, la colère et l'hostilité peuvent également déclencher la production de protéines liées à l'inflammation du sang. Le journal Psychosomatic Medicine suggère que l'émotion incite la production de protéines inflammatoires, qui en retour peut provoquer le durcissement des artères, et occasionner des maladies du coeur ainsi qu'un arrêt cardiaque.8
 
D'après Edward Suarez, professeur de faculté au Centre Médical de l'Université Duke en Caroline du Nord, la protéine interleukine 6 (ou IL-6) est en bien plus grand nombre chez les hommes qui sont coléreux et déprimés. De hauts niveaux de IL-6 provoquent l'athérosclérose, l'augmentation de dépôts graisseux dans les parois des artères.9
 
Selon Suarez, tout comme les facteurs tels que la cigarette, l'hypertension, l'obésité et un taux élevé de cholestérol provoquent des maladies du cœur, celles-ci sont également liées à l'état psychologique telle que la dépression, la colère et l'hostilité.10
 
Un autre article, intitulé "La colère augmente le risque de crise cardiaque", publié dans The Times, mentionne qu'un tempérament colérique est un raccourci vers une crise cardiaque, et que les jeunes qui réagissent au stress par la colère ont 3 fois plus de risque de développer des maladies du cœur prématurées, et 5 fois plus de possibilité d'avoir une crise cardiaque anticipée. 11
 
Les scientifiques à l'Université John Hopkins à Baltimore, Maryland, ont découvert que les personnes qui s'emportent facilement encourent le risque d'avoir une crise cardiaque même si il n'y a aucun malade du coeur dans la famille.12
 
Toutes les recherches disponibles démontrent que la colère est un état d'esprit qui endommage la santé humaine. Le pardon, d'autre part, bien qu'il paraisse parfois difficile aux hommes, présente un aspect de moralité supérieur, qui élimine tous les effets nocifs de la colère, et aide l'individu à mener une vie saine, du point de vue psychologique et physique. Cependant, le but réel du pardon doit être celui de plaire à
Dieu. Le fait que les caractéristiques de cette moralité, dont les avantages ont été reconnus scientifiquement, ont été révélées dans de maints versets du Coran, démontre simplement l'une des sagesses qu'il contient.
 
 
1- Jennifer Desai, "Stanford Forgiveness Project's Dr. Frederic Luskin studies why learning to forgive might be good for the body as well as the soul," Almanac, 9 juin 1999, www.almanacnews.com/morgue/1999/1999_06_09.forgive.html.
2- Ibid 
3- Frederic Luskin, Ph.D., "Forgiveness," Healing Currents Magazine, septembre-octobre 1996, www.stanford.edu/~alexsox/4_steps_to_forgiveness.htm.
4- Ibid
5- Claudia Kalb, "Faith & Healing," Newsweek, 10 novembre 2003, http://msnbc.msn.com/id/3339654/site/newsweek.
6- William J. Cromie, "Anger is Hostile to Your Heart," Harvard Gazette, www.news.harvard.edu/gazette/1996/11.07/AngerisHostileT.html.
7- Ibid
8- Peter Lavelle, "Anger trigger to heart disease found?," ABC Science Online, 5 août 2003, www.abc.net.au/science/news/stories/s915243.htm.
9- Ibid
10- Ibid
11- Mark Henderson, "Anger Raises Risk of Heart Attack," The Times, Londres, 24 avril 2002, www.rense.com/general24/anger.htm.
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